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Le risque argile

Lorsque vous êtes locataire ou que vous devenez propriétaire, il est tout à fait normal de se questionner sur les sols sur lesquels repose votre logement ou votre bien immobilier. Il est vrai que les phénomènes naturels modifiant les sols sont de plus en plus nombreux, variés et fréquents. Parmi les phénomènes naturels que nous rencontrons de plus en plus, certains sont liés à la présence d’argile dans la nature du sol. Les terres dites “argileuses” inquiètent de plus en plus les propriétaires et les habitants. Ce type de terrain est vu comme un risque pour les biens immobiliers bâtis dessus. En effet, les terrains argileux sont davantage victimes d’un phénomène de retrait ou de gonflement. D’ailleurs, le terme officiel exact à employer est “retrait-gonflement des argiles”. Ce risque est intégré directement dans le diagnostic immobilier d’Etat des Risques et Pollutions (ERP), aux côtés de tant d’autres risques concernant les sols. Une première visualisation possible du risque en lien avec les terres argileuses.
Etat des risque et pollution

Qu’est-ce que le phénomène de retrait-gonflement des argiles ?

Les phénomènes naturels de retrait-gonflement des argiles font de plus en plus parler d’eux. Au point où les futurs propriétaires de biens immobiliers ou locataires de logement sont réellement attentifs quant aux informations qui sont mis à leur disposition à ce sujet. Lors de visites immobilières, il n’est plus rare d’entendre la question “Est-ce une terre argileuse ? Y’a-t-il un risque connu ?”.

Cet intérêt des futurs locataires et propriétaires s'explique par la crainte d’un risque de retrait-gonflement des argiles. A quoi correspond ce phénomène naturel ? C’est assez simple. Comme son nom l’indique, sur des terres argileuses, l’absorption de l’eau en masse (pluie, crue, torrent…) peut rencontrer des difficultés. Alors, la terre peut gonfler et/ou se retirer. Conséquence : des fissures peuvent apparaître sur les bâtiments où la surface de la terre argileuse s’est vue modifiée.

Malheureusement, les derniers chiffres et les scientifiques le confirment : nous savons déjà que ce phénomène sera de plus en plus courant.

Les terres argileuses : un risque d’instabilité des logements

Depuis quelques années, l’apparition de fissures sur les bâtiments construits est en augmentation. Une des causes principales évoquées : les mouvements de terrain liés au retrait-gonflement des argiles présents dans le sol sur lequel est construit le bâtiment en question. La maison, l’appartement ou l’immeuble se voit alors fissuré, avec une ou plusieurs fissures à dénombrer.

Quelles sont les conséquences possibles d’une ou de plusieurs fissures sur le bâtiment ? Bien sûr, l’impact dépend de la grandeur, de la largeur, de la profondeur ou encore de l’emplacement de la fissure. Même si certaines paraissent anodines, il suffit qu’elle s'agrandisse légèrement pour en devenir dangereuse. Les fissures ne sont pas à prendre à la légère. Pourtant, les fissures toucheraient plus de 4 millions d’habitations en France à ce jour.

Un phénomène de retrait-gonflement d’argile peut donc mettre en péril la stabilité globale d’un immeuble. Ce risque est communiqué dans un diagnostic immobilier pour informer les futurs locataires et acheteurs.

Le risque de retrait-gonflement des argiles dans le diagnostic immobilier d’Etat des Risques et Pollutions (ERP)

Le retrait-gonflement d’argiles est considéré comme un risque potentiel sur un bien immobilier. Le risque argile est évoqué dans le diagnostic immobilier d’Etat des Risques et Pollutions (ERP). En effet, il y a toute sa place pour 2 raisons :

  • Le risque argile peut être une conséquence d’autres risques présents dans l’ERP : risques d’inondations, risques de crues et autres risques que nous retrouvons dans le PPRn (Plan de Prévention des Risques naturels) ;
  • Le risque argile est potentiellement plus élevé si d’autres risques le sont dans l’ERP. Par exemple, le risque des terres argileuses peut être plus élevé si le risque de séisme existe.

Le risque de retrait-gonflement des argiles a toute sa légitimité dans l’ERP. Selon les demandes légales, dans le formulaire ERP, il y est présenté sous forme de niveau de risque, sans chiffre précis. Il s’agit d’une première indication.

Le risque argile, en lien avec le risque sécheresse et le risque sismique

Dans un diagnostic immobilier ERP, le niveau de risque argile qui est indiqué doit être lu en parallèle de 2 autres risques :

  • le risque de sécheresse. En effet, une sécheresse peut augmenter le risque d’instabilité du bâtiment lié au retrait-gonflement des argiles. Une sécheresse peut modifier davantage le terrain. Alors, le risque d’effondrement est plus élevé.
  • le risque sismique. Un séisme qui a lieu dans une zone aux terres argileuses peut accentuer les risques liés au retrait-gonflement des argiles. Les fissures apparaissent ou s'agrandissent, parfois allant jusqu’à l’effondrement d’un bâtiment. On en déduit qu’un bâtiment construit sur des terres argileuses dans un région sismique voit son risque d’effondrement grimper.

Le risque argile est présent dans l’Etat des Risques et Pollutions (ERP). Ainsi, les acheteurs et les locataires peuvent connaître un premier niveau de risque lié à l’argile, souvent en lien avec d’autres risques comme le risque d’inondation. Pour mesurer le niveau de stabilité du bâtiment et le risque d’effondrement, il est intéressant de lire le document ERP avec le risque de sécheresse et le risque sismique.