Les différents types d’inondations de l’État des Risques et Pollutions (ERP)

26/12/2022
IMMOBILIER & ETAT DE RISQUES
Les différents types d’inondations de l’État des Risques et Pollutions (ERP)

C’est bien connu : l’eau peut avoir de lourdes conséquences sur l’immobilier, sur le territoire et sur l’environnement. Dans l’État des Risques et Pollutions (ERP) remis par le propriétaire actuel, le risque d’inondations y est directement évoqué. On y retrouve plusieurs informations comme le type d’inondations, le lieu, la date et d’autres renseignements complémentaires. L’information sur le type d’inondations demande une attention toute particulière. Crue d’un cours d’eau, remontée de nappes ou précipitations intenses, l’inondation ne sera pas catégorisée de la même façon. Quels sont les types d’inondations et lesquels sont pris en compte par le diagnostic ERP (ex-ERNMT) à commander en ligne ? Voici quelques explications.  

Les différents types d’inondations de l’État des Risques et Pollutions (ERP)

Les inondations dites “naturelles” intégrées à l’État des Risques et Pollutions (ERP)

Habitation principale, résidence secondaire, investissement locatif ou location : quel que soit l’objectif du bien immobilier, l’ERP est un indispensable. Il fait partie des diagnostics immobiliers obligatoires comme l’amiante, le gaz, l’électricité et autres.

Avec les changements climatiques que nous connaissons actuellement, les catastrophes naturelles se sont multipliées ces dernières années. Les inondations comme les crues en font malheureusement partie. Crue du cours d’eau, pluies intenses à orageuses, marée active, bassin débordant : le phénomène naturel peut se manifester de manière très variée. Par exemple, les communes et les habitants doivent se préparer à tout pour protéger la zone environnante en cas de crues persistantes. Le plan de gestion et le plan d’alerte doivent être préparés à l’avance pour éviter au maximum les victimes et les dégâts.

Soyez donc particulièrement vigilants sur la partie “risque d’inondations” (dans la partie “risques naturels” dans l’État des Risques et Pollutions (ERP, ex-ERNMT). Contrairement au risque d’avalanches qui est bien spécifique, quel territoire n’a pas connu d’inondation où l’eau a frayé son chemin ? Le risque d’inondation a la particularité de toucher l’ensemble des régions du pays. La mairie est souvent en première ligne de ce type de phénomène. C’est même la mairie qui se charge de faire reconnaître un phénomène en catastrophe naturelle. 

L’inondation est un phénomène aux causes multiples

En réalité, une inondation peut avoir plusieurs causes. Elle peut être :

  • d’origine humaine : un locataire ou un propriétaire qui ferme mal un robinet. Les habitants sont alors à la fois victimes et coupables des conséquences. 
  • d’origine technique : une canalisation qui cède ou encore une machine à laver qui fuit. C’est un aléa technique ou une mauvaise gestion de l’entretien qui provoque l’écoulement de l’eau avec les conséquences que nous connaissons.
  • ou d’origine naturelle : une tempête, une crue de rivière ou de fleuve qui sort de son lit, des précipitations fortes comme un orage avec pluie, le ruissellement d’eaux inattendu, une remontée de nappes… En plusieurs années, nous avons récolté beaucoup de données sur les différentes catastrophes sur les différents territoires de France. Tout est recencé en ligne, avant tout par la mairie.

L’État des Risques et Pollutions (ERP) étudie, informe et communique sur les risques d’inondations. Or, il est important de préciser que seuls les risques dits naturels sont retranscrits dans ce document. 

Comment se présente le risque d’inondation (risque de l’eau) ?

Pour visualiser les informations communiquées dans l’ERP sur le risque d’inondation, en voici un exemple de formulaire ERP.

Comme vous pouvez le constater, les données restent simples. L’information est limitée pour attirer l’attention des futurs acquéreurs et locataires avant tout sur des risques existants et sur les plans de gestion de sols existants pour le territoire. Le reste des données, c’est-à-dire les détails des catastrophes passées, sont recensées en mairie. On peut aussi très bien trouver plus d'informations en ligne sur les articles dans les journaux. Les données sont accessibles sans trop de difficultés. C’est un service public. Toujours dans un souci de prévention et de protection des habitants et futurs habitants.  

Plusieurs types d’inondations dans l’État des Risques et Pollutions (ERP)

Les eaux peuvent monter. Les eaux peuvent se déplacer. Les eaux peuvent se déverser. Dans chaque cas, quel que soit l’environnement, la gestion de l’eau demande une surveillance de chaque instant. 

Le gouvernement a identifié plusieurs types d’inondations dites “naturelles”. A ce jour, nous comptons 4 grands types d’inondations que nous retrouvons dans les ouvrages officiels :

Inondation par la montée lente des eaux en plaine ou par remontée de nappe (nappe affleurante). 

Malheureusement, ce type d’inondations est bien connu dans notre pays. Ces inondations sont considérées commedes inondations lentes. Le niveau de l’eau de la rivière monte progressivement, souvent à la suite de plusieurs jours consécutifs de pluie. Finalité : l’eau sort de son lit ; le cours d’eau déborde et se propage autour, sur le sol voisin. 

Ces inondations prennent le temps de s’installer et prennent souvent le même temps pour disparaître. Il en est de même avec le niveau des nappes phréatiques qui, après une longue période humide, peuvent déborder et prendre plusieurs semaines, voire des mois, à retrouver leur niveau d’eau habituel. En terme de gestion du sol, le service public doit prévoir que l’eau va éventuellement se propager. Par des travaux, on peut favoriser un chemin d’écoulement des eaux.

Inondation par la formation de crues torrentielles suite à de violentes averses

Ce type d’inondations est directement lié à des phénomènes météorologiques exceptionnels (orage, tempête, épisode méditerrannéen…). C’est un aléa climatique. Cependant, leur fréquence augmente considérablement. Les actualités nous prouvent (trop) régulièrement que ce type d’inondations est de plus en plus courant. Les images des inondations de Vaison-la-Romaine qui ont ainsi causé 47 morts en 1992 restent en mémoire. Il en sera de même avec l’épisode méditerranéen de ce 3 octobre 2020 dans les Alpes-Maritimes. Une pluie diluvienne s’est abattue sur la région. En 24h, il est tombé jusqu’à 500 mm d’eau, alors que les précédents épisodes étaient autour de 200 mm. La bonne gestion des systèmes d’évacuations des eaux pluviales (égouts) est essentielle. 

Inondation par le ruissellement urbain et agricole

Que ce soit en milieu urbain ou en milieu agricole, la mise en place et l’entretien régulier des infrastructures pour écouler les eaux pluviales sont indispensables. D’autant plus lorsque la région est soumise à des pluies régulières. Dans les villages et villes, les bâtiments, les routes et les parkings recouvrent le sol. Les réseaux d’assainissement des eaux pluviales sont là pour diriger l’eau. L’entretien de ces réseaux d’assainissement est essentiel pour la prévention des catastrophes liées à l’eau. Un égout bouché ou des rigoles encombrées peuvent provoquer des inondations et créer des dégâts sur des biens immobiliers. 

La submersion marine

Lorsque l’on admire la plage au moment de la marée, on se rend vite compte de la vitesse à laquelle l’eau peut monter. Si on rajoute la submersion marine à une marée, le service public doit alors gérer un aléa de taille. 

 

La submersion marine concerne uniquement les zones côtières, proches de la mer. Liées à de mauvaises conditions météorologiques (tempête, vents de forte intensité associés à une basse pression atmosphérique…), la mer peut monter jusqu’à atteindre et submerger les digues. Si certaines habitations sont proches, elles peuvent aussi être touchées par ce type d’inondations. 

 

Ces inondations ne durent pas plus que quelques jours. Ce phénomène est souvent appelé submersion par débordement (le niveau de l’eau est supérieur), submersion par franchissement (la houle amène l’eau sur les terres par des vagues) ou encore submersion par rupture du système de protection (digue, falaise…). Une chose est sûre : ce type d’inondations risque d’être de plus en plus fréquent dans les prochaines années avec le réchauffement climatique. 



L’Etat des Risques et Pollutions (ERP) est donc essentiellement concentré sur les risques d’inondations naturelles bien spécifiques. Avec le réchauffement climatique et l’urbanisation, le risque d’inondations devient un point essentiel de l’ERP (ex-ERNMT). Les inondations seront de plus en plus fréquentes et chacun se sentira concerné. L’ERP nous aide à informer des inondations passées, en toute transparence.

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