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Mise en location ou vente immobilière, le principe reste le même : le propriétaire doit réaliser et remettre un État des Risques et Pollutions (ERP, ex-ERNMT) aux futurs locataires et acheteurs pour les informer des risques connus. Ces risques se basent principalement sur les phénomènes naturels passés pour lesquels la vigilance est de mise. L’ERP est donc unique et personnalisé, en fonction de l’adresse (et de la parcelle cadastrale) du bien immobilier. Les phénomènes naturels exceptionnels liés au vent sont en augmentation. D’où la présence des risques de cyclones dans l’ERP (ex-ERNMT). Les phénomènes exceptionnels se multiplient et le risque de cyclones peut être bien utile pour certaines régions, dont les DOM-TOM.
Un peu comme le risque de feux de forêt ou le risque d’avalanches, il existe une saison cyclonique qui touche plusieurs pays. Par exemple, dans l’Océan Indien, la saison cyclonique s’étendait du 15 novembre au 30 avril en 2020-2021. C’est dans l’Océan Indien que naît le risque cyclonique pour plusieurs pays et donc plusieurs habitations du territoire environnant. En Guadeloupe ou sur l’île Saint-Paul, la vulnérabilité de la population est plus forte pendant ces quelques mois. La vigilance est de mise pour les habitants, les secours et les institutions du territoire en question.
Dans ces zones, les bulletins de Météo France en sont d’autant plus attendus vis-à-vis de ce danger. Ce sont eux qui sonnent l’alerte “rouge” lorsque des événements majeurs de ce type sont prévus. Ils donnent toute l’information de prévision à leur disposition et alerte d’un éventuel passage cyclonique. Tous les habitants se tiennent prêts à quitter leur maison pour se réfugier dans leur abri (avec des vivres de sauvegarde et un poste radio) en cas d’évènements majeurs météorologiques comme un cyclone.
Alicia, Eloïse, Dorian, Rita… Un prénom amical peut être trompeur. Même si les bulletins d’information de Météo France leur donnent un prénom, le but est bien de sonner l’alerte cyclonique pour prévenir d’un danger imminent. Météo France informe aussi de l’intensité grâce à une échelle de mesure de la puissance des vents. Le gouvernement informe des consignes à suivre et de la direction à prendre via les médias (dont la radio). Les autorités locales mobilisent les secours, prêts à prendre des mesures suite au passage des vents. Derrière leurs prénoms sympathiques, les cyclones effraient les populations par la violence des dégâts.
En effet, leur intensité met les populations dans une situation de vulnérabilité extrême. Si vous entendez “cyclone”, vous visualisez immédiatement ce tourbillon de plusieurs kilomètres qui avance progressivement sur les terres et qui provoque de nombreux et graves dégâts. Pour les cinéphiles, certaines scènes du film Twister vous reviennent même en mémoire, n’est-ce pas ?
Les autorités gouvernementales définissent un cyclone comme la réunion de 3 phénomènes :
Les vents déplacent la masse nuageuse sous forme de spirale et forment ainsi le cyclone. Ce cyclone peut s’étendre sur un rayon de plus de 500 km. Bien sûr, plus on se rapproche du centre, l'œil du cyclone, plus le risque encouru est élevé, plus les dégâts immobiliers sur la terre sont importants. Souvent, en partant de l'œil, nous estimons que le rayon de 150 km est le plus dangereux. L’Etat des Risques et Pollutions (ERP, ex-ERNMT) a donc tout intérêt à communiquer ce risque naturel cyclonique.
Il est vrai que le risque cyclonique est assez spécifique. Bien entendu, le risque de cyclones est beaucoup moins élevé pour certaines villes et villages de métropole française. Les DOM-TOM comme la Réunion sont beaucoup plus impactés par le risque cyclonique.
En moyenne, le monde connaît 85 cyclones par an. D’un point de vue statistique, ils se produisent beaucoup plus dans l’hémisphère Sud au climat tropical que dans l’hémisphère Nord. Le Nord est beaucoup moins touché. En France, la métropole est donc moins sensible au phénomène de cyclone ou d’ouragan. Pourquoi ? Car les eaux froides de l’hémisphère Nord stoppe souvent les cyclones tropicaux. De ce fait, une fois arrivé en France, le cyclone se transforme en dépression avec des vents assez forts et des pluies intenses. Néanmoins, l’intensité reste bien moindre que celle d’un cyclone. D’ailleurs, les populations européennes ne connaissent pas bien les mesures d’information et les consignes à respecter en cas d’urgence de ce type.
Même si les cyclones sont plus fréquents dans les DOM-TOM, le risque de cyclone en métropole française et en Europe existe bel et bien. C’est pourquoi il est présent dans l’ERP.
Qui est concerné par le risque de cyclone en métropole ? Il existe un risque plus fort de formation de cyclone au moment de l’automne, dans les régions méditerranéennes. Les spécialistes parlent même de “cyclone subtropical méditerranéen". Même si leurs tailles n’atteignent rarement celles des cyclones de l’hémisphère Sud, ces cyclones peuvent faire des dégâts et doivent être pris en compte dans l’Etat des Risques de Pollutions (ERP), ancien document Etat des Risques Naturels, Miniers et Technologiques (ERNMT).
L'État des Risques et Pollutions est l’un des documents qui doivent être présents dans le Dossier de Diagnostic Technique (DDT). L’ERP (ex-ERNMT) identifie et communique des informations sur une liste de risques fréquents et définis par les autorités gouvernementales. Voici quelques-uns des risques naturels présents dans l’ERP, aujourd’hui : séismes, inondations, mouvements de terrain et aussi… cyclones. Vous voulez savoir ce que contient un État des Risques et Pollutions ? On vous explique.
L’ERP est un formulaire. Il s’agit du même document utilisé pour tous les biens immobiliers français. Tous les biens immobiliers seront étudiés d’un point de vue cyclonique, au même titre que tous les risques naturels existants. Même si vous n’habitez pas dans les DOM-TOM ou en Méditerranée, le risque cyclonique y est étudié
Voici un exemple du dernier formulaire de l’ERP. Observez la page 2.
Très rapidement, vous arriverez à repérer une partie entière dédiée aux risques naturels. Elle est appelée “Situation de l’immeuble au regard d’un Plan de Prévention des Risques Naturels (PPRN)”. Le risque naturel de cyclones y est mentionné.
3 informations sont à ce jour communiquée dans l’ERP :
Même si le risque de cyclone est l’un des plus rares risques naturels étudiés par l’ERP (ex-ERNMT), il est important qu’il soit présent dans ce document, surtout pour certaines zones du pays comme les DOM-TOM (ex : Guadeloupe) et la Méditerranée. La vulnérabilité des habitants et des habitations de ces régions de notre pays est plus forte et des mesures de sécurité sont à prévoir. Par exemple, un abri sous-terre est un plus dans une habitation comme une maison.