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Immobilier : qu'est-ce que le risque de mouvements de terrain ?

20/12/2020
IMMOBILIER & ETAT DES RISQUES
Immobilier : qu'est-ce que le risque de mouvements de terrain ?
Glissement, éboulement, effondrement… En France, les mouvements de terrain sont fréquents. Avec le développement urbain que nous connaissons depuis plusieurs années, ce phénomène naturel de mouvement de terrain s’est accentué. Nous le savons : il peut causer des dégâts matériels, immobiliers et humains. D’où l’importance d’évoquer et d’informer de l’existence d’un risque de mouvement de terrain dans l’ERP. ERP pour État des Risques et Pollutions, encore souvent connu sous le nom d’ERNMT (État des Risques Naturels, Miniers et Technologiques). Que représente le risque de mouvements de terrain ? De quoi s’agit-il ?
Immobilier : qu'est-ce que le risque de mouvements de terrain ?

1/ Le risque de mouvement de terrain, qu’est-ce que c’est ?

Commençons par nous poser cette question : qu’est-ce qu’un mouvement de terrain ? Mieux vaut repartir de cette définition car le mouvement de terrain se manifeste de diverses façons.

De manière générale, il s’agit d’un déplacement, plus ou moins soudain et brutal, du sol ou du sous-sol. Lorsque ce phénomène naturel se produit, nos paysages se façonnent d’une nouvelle manière. Les mouvements de terrain laissent des traces visuelles. Ils peuvent aussi détruire des paysages naturels comme des forêts ou des cours d’eau.

Les deux types de mouvements de terrain : lents ou rapides.

Un mouvement de terrain est un déplacement du sol qui peut se produire de 2 manières :

  • les mouvements de terrain lents. Le mouvement se fait de manière très progressive. Tellement lentement que notre œil ne le perçoit pas ou peu au quotidien. Dans les mouvements de terrain lents, nous retrouvons souvent les affaissements, les tassements, les glissements et le retrait-gonflement. Ceux-ci sont souvent des symptômes annonciateurs d’un autre type de mouvement de terrain : le mouvement de terrain rapide.
  • les mouvements de terrain rapides. Effondrement, chute de pierres, éboulements, coulées de boue soudaines… voire même des laves torrentielles : vous l’aurez compris, les mouvements de terrain rapides sont soudains, inattendus et souvent violents. Il n’est pas rare de les retrouver à la une des journaux locaux, voire nationaux. Par leur intensité, ils sont bien plus impressionnants que les mouvements de terrain lents.

Les mouvements de terrain peuvent donc s’exprimer de différentes manières, à une vitesse différente.

2/ Quels sont les différents mouvements de terrain de l’ERP et comment se manifestent-ils ?

Le risque de mouvement de terrain est présent dans l’État des Risques et Pollutions (ERP, ex-ERNMT) dans la catégorie des risques dits “naturels”. Ces risques naturels sont listés dans le Plan de Prévention des Risques Naturels réalisé par les autorités gouvernementales. Pour être plus précis, les mouvements de terrain ont été catégorisés. En effet, un mouvement de terrain peut s’exprimer de plusieurs manières, pour des raisons différentes et avec des conséquences différentes.

Les glissements de terrains

Les glissements de terrain sont de la catégorie des mouvements lents. Très peu perceptibles, les effets sont visibles dans le temps. En effet, le terrain glisse de quelques centimètres tout au plus sur une année entière. On retrouve souvent ce phénomène de glissement de terrain sur des pentes existantes où la masse du sol se déplace dans le sens de la pente.

Les éboulements et chutes de blocs

Ici, nous parlons plus d’un effet de pesanteur. La roche terrestre est attirée par le sol et s’écroule brutalement par effet d’apesanteur. Les éboulements peuvent se catégoriser de 4 manières en fonction du volume de roches retrouvées au sol :

  • les chutes de pierres (inférieur à 1 dm3) ;
  • les chutes de blocs (supérieur à 1 dm3) ;
  • les éboulements (supérieur à 100 m3) ;
  • les écroulements en masse (jusqu’à plusieurs millions de m3).

Les effondrements

Comme pour les éboulements, le phénomène est rapide et soudain. Un immeuble (maison, appartements, local commercial, bureaux) peut s’effondrer de 2 manières : soit le toît cède entraînant l’ensemble, soit par une modification du terrain au niveau du sol et des cavités. Dans les deux cas, l’effondrement du bâtiment peut entraîner l’effondrement et la modification du relief au sol.

Les coulées de boue

Les coulées de boue modifient soudainement le terrain. Elles transportent et déplacent des volumes de roches plus ou moins importants. Très souvent, ce transport de matière se fait rapidement et à l'issue de pluies diluviennes, d’orages et autres phénomènes météorologiques exceptionnels.

L’érosion des berges

Malheureusement, ce type de mouvement de terrain est de plus en plus connu. L’eau se fait sa place petit à petit. La terre en contact avec l’eau, est progressivement entraînée par le mouvement de l’eau, déformant ainsi l’aspect des berges et le paysage au global. Nous pouvons même aller parfois jusqu’à un effondrement brutal des berges.

3/ Où le risque de mouvements de terrain est-il le plus élevé en France, dans les ERP (ERNMT) ?

Les mouvements de terrain sont un phénomène de plus en plus fréquent. Parfois naturels, parfois poussés par les modifications de l’Homme sur le territoire français.

C’est en 1994 que le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) décide de recenser tous les mouvements de terrains connus en France. Une base de données officielle est créée : la base Mouvement de Terrain (BDMvt). Phénomènes récents comme phénomènes anciens : le but est de connaître pour informer et prévenir dans l’État des Risques et Pollutions (ERP-ERNMT).

D’après cette base de données, les parcelles et les immeubles situés dans les montagnes françaises (Alpes, Jura, Vosges, Pyrénées) sont plus touchés par les risques de glissements de terrain. Par le relief de ces régions françaises montagneuses, c’est tout à fait logique. Prudence supplémentaire sur ce risque ! Lors de la signature du contrat de vente ou de bail, soyez d’autant plus vigilants sur ce risque de mouvements de terrain.

Comment se présente le risque naturel de mouvement de terrain dans l’ERP ? Voici un exemple d'État des Risques et Pollutions (ERP, ex-ERNMT). Regardez la page 2 de l’État des Risques.

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