Suis-je concerné(e) par le radon ? Zones et cartes étudiées par l’ERP (ERNMT)

Le radon potentiel : de quoi s’agit-il exactement ? 

Qu’est-ce que le radon ? Nous pouvons décrire le radon ainsi : il s’agit de la rencontre entre l’uranium et le radium présents dans les sols et les roches de notre territoire. 

Ensemble, ces deux atomes créent un gaz radioactif, jugé cancérigène depuis plusieurs années. Les études des scientifiques l’ont démontré : son aspect néfaste sur la santé a été prouvé. Le cancer du poumon en est un exemple du risque potentiel  pour le public présent dans une habitation ou sur un lieu de travail pendant une période assez longue. Rien d’étonnant pour cet élément nucléaire qui s’installe dans le sol, se propage dans l’air d’une pièce de maison ou encore via les sanitaires (qui circulent dans le sol). 

Avec ses méfaits approuvés, le gouvernement prend ce risque au sérieux et doit mesurer le danger du radon. Via le Code de l’Environnement, il encadre ce risque à la fois sur la mesure par catégorie que l’information autour de ce phénomène via l’ERP. L’information doit être la plus transparente possible. C’est pourquoi une cartographie des différentes zones de formations géologiques avec la concentration en radon est nécessaire. 

Pour en savoir plus sur le radon, découvrez notre article dédié à ce risque naturel encore trop peu connu. 

Le radon : qui est réellement concerné(e) en France ? 

Des études ont été menées en France (métropole et départements d’outre-mer) pour identifier la présence ou non de ce gaz radioactif appelé “radon”. 12 641 mesures plus tard, le résultat est indéniable. Le radon est bien présent sur tout le territoire français. De nombreuses communes sont touchées. D’ailleurs, d’après cette étude, les communes de Bretagne sont particulièrement touchées, comme les régions montagneuses.

Les prélèvements et les analyses de l'IRSN et de la DGS (Direction Générale de Santé) ont révélé deux informations importantes : 

• Le gaz radon est présent dans les sols et dans l’air. Mais, il est surtout plus concentré à l’intérieur des bâtiments.
• Le gaz radon est lié directement à la géologie du terrain où il se trouve. 

Suite à cette étude, il a été identifié que la concentration du radon (mesuré en Bq/m3) est plus élevée dans les régions à roche granitique. Parmi ces massifs montagneux, nous pouvons citer : 

• Le Massif armoricain, 
• Le Massif central, 
• Le Massif corse, 
• Les Vosges

…

Voici une carte issue de l’étude de l'IRSN qui classe les régions selon la concentration de radon dans l’air : 

En savoir plus sur l’étude de l’ISRN 

L’exposition au radon : trois niveaux de risques étudiés par l’IRSN

Parce qu’il n’est pas évident de communiquer sur le risque de radon, l'IRSN propose de catégoriser le risque de radon en 3 niveaux bien distincts pour toutes les communes. Ces résultats se basent sur les concentrations obtenues lors des mesures. Ils se basent sur une référence établie pour définir la radioprotection. Objectif : pouvoir informer et préconiser les bons travaux à réaliser. Par exemple, sur les sanitaires d’une maison ou sur la ventilation des bâtiments exposés à ce risque de radon. Des actions souvent simples mais nécessaires pour la sûreté des personnes vivant ou exerçant un travail dans ce bâtiment, à cet endroit précis de la cartographie.

NIVEAU 1 DU RADON : Faible présence de Radon

Situées sur des formations géologiques avec de la présence d’uranium, le risque existe sans pour autant être conséquent. Il s’agit souvent des zones calcaires ou argileuses (Paris, Bordeaux…). Certaines zones d’Outre-Mer sont aussi classées en niveau 1 grâce à la présence de volcans comme les Antilles. 

NIVEAU 2 DU RADON : Risque modéré de présence de Radon

Ici, la présence d’uranium reste faible. Néanmoins, le facteur géologique est pris en compte, augmentant le risque de présence de radon dans les immeubles. 

NIVEAU 3 DU RADON : Risque élevé de présence de Radon

L’alerte sur la présence de radon est activée ! Tous les facteurs sont réunis et les prises de mesure le confirment. À noter : la carte de l’ISRN se base sur des mesures dans un village. Chaque bâtiment réagit différemment. Nous vous conseillons des études plus précises menées sur le bâtiment en question (avant la signature du contrat de vente ou du contrat de bail). 

L’ISRN se charge de classer chaque commune française selon ce classement. 

Pour savoir si votre commune actuelle ou votre future commune est exposée, l’IRSN met à disposition une carte intéractive grâce à laquelle vous pouvez répondre à la question : ma commune est-elle concernée par le radon ?

Les régions et les villes dont le risque de radon potentiel existe dans l’Etat des Risques et Pollutions (ERP-ERNMT)

Depuis Juillet 2018, l’exposition au potentiel radon est signalée dans l’ERP. Pour une partie de la France, le risque de radon est devenu plus courant. Voici quelques unes des régions et des villes les plus concernées à ce jour : 

• La Bretagne et ses régions aux alentours : Brest, Rennes, Caen, Nantes…
• Le Massif central jusqu’à Lyon, Saint-Etienne jusqu’à Dijon quasiment. 
• La Côte d’Azur : Marseille, Nice, Toulon...
• Les Pyrénées
• Les Vosges avec l’Alsace également. 

et dans les départements d’Outre-Mer :

• Mayotte
• Nouvelle Calédonie
• Guyane
• Saint-Pierre et Miquelon.

Plus que des communes, la mesure est réalisée par zone. Il faut donc se renseigner sur l’emplacement géographique des habitations, des établissements  recevant du public, des lieux de travail… Les bâtiments qui vous concernent font-ils partie d’une zone à risque de radon potentiel ? 

Des mesures individuelles pour confirmer le risque d’exposition au radon potentiel dans l'État des Risques et Pollutions (ERP-ERNMT)

Comme vous l’avez certainement compris, l’État des Risques et Pollutions se base sur des mesures générales faites dans des communes, même plus précisément sur une zone avec plusieurs communes. Les résultats de l’ERP ne prennent pas en compte une parcelle précise : la mesure est générale à partir d’une cartographie et de données géologiques pour apporter des recommandations d’actions générales pour la radioprotection d’une zone entière. Les concentrations relevées s’appliquent donc à plusieurs bâtiments et à la santé de plusieurs habitants en fonction de la catégorie à laquelle la parcelle appartient. L’ERP s’appuie sur une référence de zone. 

D’ailleurs, dans l’ERP, nous parlons de catégorie de risque de radon potentiel. Le risque de radon existe et votre commune est positionnée en catégorie dite “3” ? Alors, le risque d’exposition au radon potentiel est élevé. Le risque de développer un futur cancer du poumon en respirant l’air de votre intérieur ou d’un des établissements recevant du public (à fréquence élevée) existe. Nous vous conseillons de réaliser un diagnostic plus précis sur l’immeuble que vous souhaitez acheter. En effet, d’un bâtiment à l’autre, selon son état et sa construction, le risque de radon peut disparaître ou se confirmer. Le radon est très changeant d’un bâtiment à l’autre. Le Code de l’Environnement n’encadre pas les tests individuels. Par contre, il peut amener à conseiller sur les travaux recommandés en cas de risques géologiques avérés.  

Grâce à l'État des Risques et Pollutions (ERP-ERNMT), vous êtes alerté sur l’éventuel risque de radon. Une alerte qui doit vous pousser à réaliser des contrôles supplémentaires. L’ERP est un moyen de prévention transparent pour tous les futurs acquéreurs et locataires.