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L’État des Risques et Pollutions (ERP) est devenu une étape incontournable lors des transactions immobilières. Qu'il s'agisse d’une vente ou d’une location, l’intérêt des acheteurs et des locataires pour ce document est grandissant. En effet, les informations diffusées dans le diagnostic ERP sont de plus en plus décisives. L'ERP informe les futurs acquéreurs ou futurs locataires sur les risques naturels, miniers, technologiques, ainsi que les pollutions des sols auxquelles un bien immobilier est exposé. Pour le notaire, en tant que professionnel mandaté, il devient donc indispensable de maîtriser parfaitement les obligations légales liées à ERP. Le notaire doit effectuer des vérifications adéquates. Cela demande d’adopter les bonnes pratiques pour remplir sa mission, c’est-à-dire assurer la protection des parties impliquées via un acte officiel. Ces dernières années nous ont prouvé que les obligations concernant l’ERP sont en constante évolution. C’est pourquoi le notaire doit être particulièrement vigilant sur l’ERP. Quelles sont les obligations légales du notaire vis-à-vis de l’ERP ? Quelles sont les étapes de vérification indispensables ? Quelles sont les bonnes pratiques que nous conseillons de mettre en place pour garantir une sécurité optimale des transactions immobilières autour de l’ERP ? On vous en dit plus.
La loi stipule que l’Etat des Risques et Pollutions (ERP) est un diagnostic immobilier qui doit être fourni et annexé au contrat de vente ou au contrat de bail au moment de la signature. L’objectif est clair : assurer l'accessibilité aux informations qu’il contient par les futurs acquéreurs et locataires.
C’est dans ce cadre juridique que le notaire joue un rôle fondamental pour assurer la communication de ce fameux État des Risques et Pollutions. La responsabilité civile du notaire peut même être engagée en cas de manquement avéré.
En parcourant les différents textes juridiques concernant l’ERP, nous savons que les 4 obligations principales à respecter par le notaire sont les suivantes :
Ces quatres obligations principales découlent principalement du Code de l'environnement (articles L125-5 et R125-26) et imposent au notaire une obligation d'information renforcée. C’est parce que ces obligations sont mentionnées dans le Code de l’environnement que la responsabilité civile du notaire peut être engagée. Pour éviter les erreurs, une vérification méthodique doit être mise en place.
Pour éviter les litiges et garantir la conformité de la transaction immobilière, le notaire doit impérativement suivre plusieurs étapes lors de la vérification de l'ERP. Comme un cuisinier qui suivrait une recette à la lettre, le notaire a tout intérêt à vérifier les informations essentielles une à une.
C’est certainement l’une des premières étapes à faire : chercher l’émetteur de l’ERP. En fonction de vos connaissances, le nom de la société qui a réalisé l’ERP peut vous rassurer sur le sérieux du contenu de l’ERP. A l’inverse, cela peut aussi vous inviter à redoubler de vigilance.
Lorsque les vendeurs, les bailleurs ou les agents immobiliers mandatés remettent les divers documents demandés pour réaliser un acte authentique, il est important que le notaire vérifie la validité temporelle de l’Etat des Risques et Pollutions. En effet, celui-ci doit impérativement être daté de moins de 6 mois au moment de la signature. Une vérification systématique de la date de réalisation du document par rapport à la date de signature planifiée est donc essentielle pour respecter cette exigence légale.
D’après le Code de l’environnement, le notaire doit aussi contrôler rigoureusement l'exactitude des informations fournies dans l'ERP afin de garantir la conformité des documents annexés à l’acte authentique. Qu’entendons-nous par là ? Le notaire doit être vigilant et s’attarder particulièrement sur :
Une vérification rapide permet de mettre en évidence la qualité de l’ERP : les cases sont-elles toutes renseignées ou manque-t-il des informations ? Cette vérification peut paraître évidente. Et pourtant ! Une case peut vite être oubliée. Surtout dans le cas d’une saisie manuelle.
Dans certains cas complexes ou en cas de doute, il peut être tout à fait pertinent pour le notaire de consulter directement les services compétents (mairie, préfecture, DREAL) afin de confirmer l'exactitude et l'exhaustivité des informations fournies par le vendeur.
Pour aller au-delà de la simple conformité légale et offrir un accompagnement de qualité, il est recommandé aux notaires d'adopter certaines bonnes pratiques. En voici quelques-unes à garder en tête.
Dès les premiers échanges, dès les premiers jets de rédaction d'actes authentiques, il est désormais indispensable que les notaires prennent le temps d'expliquer aux vendeurs ou bailleurs l'importance de fournir un ERP à jour et précis. Plus on est prévenu tôt, mieux c’est ! Informer en amont permet inévitablement d'éviter les oublis ou les erreurs fréquentes sur les ERP annexés au contrat de vente ou contrat de bail.
Compte tenu des évolutions régulières de la législation relative aux ERP, une formation continue des collaborateurs de l’office notarial est fortement conseillée. Toutes les parties peuvent avoir des questions sur ces documents en évolution. Une équipe formée permet de mieux répondre aux questions les plus courantes des vendeurs, des bailleurs mais aussi des acheteurs et locataires.
La création d'une checklist standardisée permet de garantir que chaque étape de vérification est systématiquement effectuée et documentée, facilitant ainsi le suivi des dossiers et réduisant les risques d'erreurs.
Dans certaines situations, les dossiers d'ERP nécessitent une attention particulière. Nous pouvons citer 4 cas précis où les notaires doivent être vigilants :
Le rôle du notaire en matière d’État des Risques et Pollutions va bien au-delà d’une simple formalité administrative. En maîtrisant parfaitement les obligations légales, en effectuant des vérifications approfondies et en adoptant des bonnes pratiques professionnelles, le notaire protège efficacement les intérêts de chacune des parties et prévient les risques juridiques associés. Maîtriser les facettes légales de l’ERP permet d’améliorer la qualité de l’accompagnement du notaire. La vigilance sur l’ERP devient un gage de qualité que le notaire ne doit pas négliger.